Mes deux premiers jours de congé
.....................Explorer les alentours de "Old Vic"...............
Jana et Helger (il se fait appelé Chris ici, c’est plus facile au téléphone) viennent d’Allemagne, Hambourg et parcourant l’Afrique du Sud depuis 3 mois et demi en empruntant exclusivement le Baz Bus, c’est à dire, à partir du Cap, longeant la côté des océans Atlantique et Indien en s’arrêtant à chaque ville desservie par le Baz Bus jusqu’à Durban, en remontant par le Drakensberg et le Swaziland avant de se rendre à JoBurg-Pretoria. (Nelspuit étant situé à deux heures au Nord du Swaziland et à 3h30 à l’Ouest de la capitale). J’ai passé la journée avec eux, journée langue allemande, j’étais donc bien entendue, rien que pour ça, over-ravie. On est allé dans la réserve naturelle derrière l’auberge, une marche de 3h dans les collines verdoyantes aux cascades inattendues que je m’empresserai de recommander à mes prochains clients en quête de randonnée. J’aurais pu rester la soirée avec Jana et Helger-Chris mais une autre proposition avait plus retenue mon attention.
***************Sabie**************
Un client travaillait sur Nelspruit la journée et se rendait à Sabie en fin d’après-midi, j’ai décidé de profiter du transport et d’aller rendre visite au Sabie Backpacker, une auberge où j’aurais aussi pu faire mon séjour ; les proriétaires m’avaient très aimablement proposé de venir leur rendre visite quand je serai arrivée à Nelspruit. Sabie est à 40 min en voiture direction Nord-Est. Neels est contrôleur sanitaire et travaille principalement au Mpumalanga où il a grandit, mais habite maintenant à Pretoria. Il m’a déposée directement à l’auberge. Le réceptionniste se faisant attendre, la faim au ventre, on a décidé d’aller manger au prochain restaurant et de revenir pour le check in après le dîner. Le seul client de l’auberge, Steve, sur qui je reviendrai un peu plus bas surveille mon sac, no worries. Ca a été un réel plaisir de se retouver enfin dans un nouvel environnement, dans un sympathique restaurant de la petite ville de Sabie, où nous avons mangé et bu pour 136 Rands, 11 euros à deux…, plus le pourboire quasi obligatoire par tradition de 10% environ. Tradition maintenant, taxe autrefois.
Bella me disait la semaine dernière qu’il n’y a pas si longtemps, une quinzaine d’année, les serveuses ou réceptionnistes ne percevait pas de salaire mais vivaient des pourboires, qui n’étaient pas compris dans le montant de la note, maintenant, ils ont instauré un salaire fixe obligatoire, évitant également le recrutement de mineurs, qui ne peuvent être salariés. Quand Bella a connu Dave, elle était serveuse dans son bar, et avait refusé la place d’assistante manager parce que le salaire proposé était moins élevé que ce qu’elle arrivait à gagner avec les pourboires.
La langue maternelle de Neels est l’afrikaans, son anglais est plus abordable que les personnes à l’anglais sud africain en tant que langue maternelle. Michael un Américain m’a toutefois avoué que l’anglais de Dave et spécial et lui même doit prêter doublement attention pour le comprendre : histoire de me faciliter la tâche, …On a bien discuté autour de notre belle part de viande et notre bon vin rouge. King Dave le réceptionniste de Sabie Backpacker avait réapparu à mon retour. J’ai continué la soirée à discuter avec cet incroyable globetrotteur professionnel lui c’est le cas de le dire, Steve américain émigré ayant délaissé son pays il y a 8 ans ; il se retrouve en Afrique depuis 6 mois après avoir passé 3 ans en Asie, Malaisie, Inde, 2 au Japon, une année à traverser l’Europe de l’Ouest à vélo et volé à d’autres coins du globe terrestre, il survit de boulot, principalement en enseignant l’anglais à droite à gauche ou informatique ou encore d’autres choses suivant les propositions qu’il reçoit sans rien demander. Il a du coup dix mille histoires à raconter et j’ai passé une soirée à rêver en écoutant ses récits, parvenant à les agrémenter parfois avec mes expériences, drôlement minces comparées aux siennes.
Je me suis levée de bonne heure pour aller explorer les deux rues de Sabie, devant quitter la ville à 11h pour profiter de la voiture du patron qui devait se rendre à Nelspruit faire des achats. Sabie se situe au beau
milieu de milliers d’hectares de forêt, le bois étant l’industrie faisant vivre cette petite bourgade très appréciable à l’allée principale bordée de petites boutiques, de restaurants, cafés, stations, où la vie semble vraiment paisible. Sabie dispose aussi d’une impressionnante librairie où j’aurais pu passer la journée, j’en suis ressortie avec deux livres en anglais, il faut bien se lancer un jour… Je suis donc en train de lire l’histoire d’Olga Chekhova, The mystery of Olga Chekhova, actrice allemande émigrée russe à Berlin appréciée aussi bien d’Hitler que de Lénine.
A la porte d’un magasin de Sabie, la vendeuse m’a abordée dès le premier regard « where are you from ? are you here in holidays ? » Precious loves speaking with tourists, je suis restée avec elle à boire un café sur le banc à côté de son magasin plein de bijoux et bibelots attrayants pendant l’heure qui me restait. Precious a deux enfants et a la charge des trois de sa sœur décédée dans un accident de voiture il ya quelques années. Elle est Zulu et parle (du moins c’est ce qu’elle dit) 7 des 11 langues officielles !! quel talent ! On a échangé nos numéros, elle vient souvent sur Nelspuit, j’espère vraiment avoir l’occasion de la revoir, et plus d’une fois, Precious est bavarde, joyeuse, forte et agréable, j’étais vraiment déçue de devoir déjà la quitter. Ce passage à Sabie ne m’a pas aidée à revenir enjouée à Nelspruit, où de tels contacts sont à première vue (au bout de deux semaines) très loin d’être si facilement concevables. Attristée de quitter cette petite ville forestière, le retour avec le patron de l’auberge, Sarel, l’un des deux frères-gérants m’a doublement fait peut être regretter de ne pas avoir accepté cette proposition, mauvaises pensées qui m’on hanté l’esprit ces derniers jours, qui j’espère vont disparaître rapidement. Je prévois de retourner à Sabie à la prochaine occasion, si une autre destination n’est pas accessible dans mes deux jours de congé, on verra… Ces quelques heures hors de mon antre m’ont fait réalisée qu’il y a une vie là à l’extérieur à laquelle j’aspire vraiment mais qui ne m’est malheureusement accessible que deux jours par semaine, je suis donc revenue à Old Vic un peu la gorge serrée, mais comme indiquée ci-dessus, je ne peux encore tiré de conclusion de ces sentiments mélangés.
J’ai été invitée à l’auberge, pour cette nuit-là et de prochaines si je le souhaite par Sarel, le voyage ne m’a non plus rien coûté, et m’a beaucoup apporté, que j’aime vagabonder !!!
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